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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 20:49


 

 

ROYAUMINE

ou

l'herbe je-veux 

 

 

Extrait Numéro 3

 

 

 

Youhhhouuu, Bonjour toi qui me lis !

 

Comment était ta semaine?

Moi, j’ai vécu plein d’histoires et d’aventures en cherchant mon herbe! Et toi, tu as cherché quoi cette semaine?

Tu sais qu'on m'a interdit de tout te raconter, puisqu’il te faudra attendre le livre en papier issu du bois. Que c'est dur d'obéir!!

 

Tu as bien compris que le but ultime de ma vie est de trouver l’herbe je-veux. Et j’exploite tous ceux qui sont autour

de moi pour y parvenir. Y compris Jésus et mon frère cadet…

 

Et si tu ne veux rater aucun épisode, je te conseille chaudement de t’inscrire à la newsletter, là, en-haut, à droite de la page. Et si tu arrives en cours de route, regarde "Liste des extraits" et tu trouveras les autres extraits (rhooo, faut tout te dire heinn??!!!) 

 

 

Allez je file, Henri le jardinier m’attend !

 

Royaumine, princesse sur terre

 

 

&  &  &  &  &  &  &

 

 (…)

Ce matin, le curé du village dispense le catéchisme aux enfants. Ils ne l’estiment guère, ce personnage grotesque et boiteux. Ils guettent son arrivée, agglutinés aux carreaux tels des moucherons écrasés sous les sabots des chevaux de trait.

 

Monsieur le curé boite de toute sa jambe, sa serviette sous le bras, une pastille à la bouche qui dégouline sur ses lèvres et forme une mousse blanche dégoûtante sur son menton. Comme chaque semaine, il amorce la leçon par l’unique question, las de la poser sur le fil de l’absurdité. Les enfants retiennent leur inspiration, et au moment où il la prononce, en séparant chaque syllabe, KI EST DI-EU, ils expirent en force les répliques qui les rendent moins bêtes aux yeux de Dieu, plus idiots aux yeux des hommes. Ils les psalmodient en chœur, elles dont l’expression profonde atteste de manière inéluctable de la foi en le divin : « Le fils de l’homme ? Dieu fait homme ? Celui qui est dans la trinité ? Le fils vivant ressuscité ? » Les bambins persiflent avec fierté les ripostes, apprises par cœur depuis la nuit des temps et transmises de génération en génération. Ce rituel hebdomadaire prend fin le jour de la première communion. Un événement au village.

 

Le château respire la frénésie des préparatifs. Royaumine, seule dans sa chambre, s’agenouille devant sa statue en bois et prie :

 

« Aujourd’hui, moi, Royaumine, j’entrerai dans le royaume des cieux, pieusement, les mains tournées vers le soleil levant, vers la lune endormie, vers les étoiles cristallines, avec une dévotion éternelle, avec l’humilité des saints. Moi, accédant au cercle des élus, des mystiques, ceux qui touchent à Dieu l’instant infime d’une vie, ceux dont le privilège suprême consiste à porter une robe blanche, écrin de la pureté. Nul ne soupçonne l’insoutenable frisson qui parcourt mon être en ce jour empreint du divin, nul n’imagine la puissance des vibrations qui secouent ma cage thoracique, nul ne conçoit la force du flux sanguin qui coule dans mon corps. Je m’élèverai sur l’autel de l’Immaculée Conception, instant de grâce que le seigneur m’accordera, à moi, princesse de la colline. Parce qu’aujourd’hui, lorsque j’avalerai le saint sacrement pour la première fois de mon histoire sur terre, dissimulée sous le voile angélique des vierges bigotes, j’ordonnerai à l’enfant Jésus de me révéler la cachette de l’herbe je-veux. »

 

Alors que le curé s’éloigne des communiants après avoir déposé sur leur langue l’agneau de Dieu - celui qui enlève les péchés du monde- et que Royaumine retient son souffle au moment de formuler sa requête à voix basse, Mabelle se met à hurler de toutes ses tripes. Mabelle n’a pas reçu son hostie, Mabelle n’a pas été sanctifiée. Ses cris stridents réveillent l’assemblée anesthésiée par l’homélie insipide du grand boiteux et le plan de la princesse est détourné par ce tragique incident.

 

La messe terminée, tous sortent de l’église. S’isoler dans ce lieu sacré pour réitérer la supplique relève de l’utopie. Trop d’effervescence.

Les hôtes se regroupent, laids et voraces, attendant tels les fauves en cage l’agape des festivités. Royaumine regarde son frère Dorado. Est-il celui dont le génie fabriquerait l’herbe je-veux ? Si elle lui dévoilait son secret, la trahirait-il ? En chemin vers le banquet, elle filtre toute molécule prédisposée à injecter dans son cerveau un stratagème qui ne menace pas la détention exclusive de la plante.

À brûle-pourpoint, elle se convainc que la chambrette de son frère cadet lui confèrera des pouvoirs créateurs !

Obnubilée par cette idée, elle en perd l’appétit, et pendant que les convives s’amusent, elle scrute Dorado avec attention. Il dégage une présence surnaturelle. Évanoui dans ses rêveries, il repose sur un nuage cotonneux issu d’une autre galaxie. A-t-il été ensemencé sur une planète inexplorée ?

 

Les uns bavardent, trinquent et mangent. Les autres chahutent, cavalent et dévorent. Tous, sauf Dorado. Son intelligence sans égal interpelle sa soeur. Les yeux, sur lesquels glisse une mèche bouclée brune, diffusent une lueur ardente, reflet du mystère de sa naissance. Son regard, celui des sages, dépouille tout homme de sa coquille creuse, et la remplace par le philtre de l’enjouement. Dorado réverbère l’âme d’un cosmos lointain, porte dans ses mains la lumière du monde. À chaque clignement de sourcils, il accorde à l’univers une invention. Candeur et sensibilité émanent de son corps frêle et l’instinct de sa sœur aînée l’enveloppe de son aura protectrice. Pérégrinations à travers leurs vies fabuleuses, qui entraînent Royaumine vers la décision de s’approprier de la chambre du cadet. (…) 

 

 

Royaumine® ou l’herbe je-veux est une œuvre intégrale protégée par le droit d’auteur. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteure ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Royaumine® est une marque protégée.  

 


 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 21:12

 

 

 

ROYAUMINE

ou 

l'herbe je-veux 

 

Extrait Numéro 2

 

 

Chers Toi (égal: chère lectrice et cher lecteur), 

 

Nan... ne zappe pas cette introduction… car ça se corse…

Tu croyais t’en tirer comme ça, avec un simple petit conte des faubourgs des grandes métropoles helvétiques ?

Tout d’abord, saches que seules quelques bribes (et pas forcément chronologiquement) te seront livrées au cours des semaines qui vont suivre…car pour connaître la totalité des aventures grandioses de Royaumine, il te faudra, un jour ou l’autre, quand le temps sera venu, et c’est moi qui te l’annoncerai, te procurer le livre en vrai, je veux dire, tout rempli de papier issu du bois (si, si, ça existe encore).

 

Attends... wouuuuuu, tu respires… lentement… tu te détends…. Ici, on apprend le slow-read (je crois que je viens d’inventer un concept). Tu te concentres sur le violet des lettres, et tu ne lis pas en même temps les news du jour (fast-read, pas bien !).

 

Maintenant que tu es bien installé (faut-il vraiment écrire installé-e ?), voilà le pourquoi il faut maintenant te concentrer :

 

« Royaumine ou l’herbe je-veux » raconte l’histoire d’une autre héroïne, ce genre de personnage totalement invisible dans ta vie de tous les jours, qui vit quelque part sur terre aussi, mais dans un autre monde que celui de Royaumine.

 

Au fil des deux histoires qui s’alternent (faudra que tu t'accroches, si, si), tu comprendras ce qui les relie intrinsèquement. Et si tu ne comprends pas, faudra attendre la presque fin du livre, désolée (donc la version papier).

Maintenant, place à l'histoire (mini extrait pour stimuler le slow-read) !

 

L’auteure

 

&  &  &  &  &  &  & 

 

 

(…) C’est arrivé le jour de la mort de ma mère. Je me suis rendue à l’institut des pompes funèbres. Dans la salle d’attente, j’ai pris un journal dans les mains, machinalement. Je l’ai ouvert, pour les images. Une distraction, pour ne pas verser dans une tristesse pathétique et hypocrite. Une phrase m’a agressée, gigotant toute seule sur la page de droite, en caractères énormes :

 

« VOULEZ-VOUS SOUFFRIR? »

 

Interloquée, je l’ai fixée longuement de sorte à me convaincre qu’elle ne s’adressait qu’à moi. J’ai répliqué à haute voix. « Non ! bien sûr que non ! » Tournant la page, une autre phrase se gaussait de moi : « Vous n’avez pas le droit d’être malheureux. Jamais. » Signée Barry Long.

J’ai regagné la maison, plié bagages, quitté mon mari et tout ce qui m’y liait. Sur un coup de paroles.

J’ai téléphoné à une amie chère, lui confiant que je n’avais qu’elle. Sans jugement, elle m’a hébergée. (…)

 

(…)

J’ai attendu le paradis perdu. J’ai quitté homme et foyer, et m’y voici. Libre. Je n’attendais pas un vide intérieur, il m’est offert cyniquement sur un plateau coruscant. Dans le secret de mon alcôve, sur la pointe des pieds du printemps, dans l’euphorie de l’été, j’inspire et expire en cadence souple et régulière l’attente qui m’affranchira de l’esclavage de l’attente.

À mon dernier souffle, lors du jugement suprême, j’attendrai que Dieu chuchote « la vie n’attendait rien de toi. »

Dans cette attente, je vous prie de recevoir, madame la mort, l’expression de mes plus distingués vagues à l’âme. (...)

 

 

 

Royaumine® ou l’herbe je-veux est une œuvre intégrale protégée par le droit d’auteur. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteure ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Royaumine® est une marque protégée.  

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 23:06

 

 

 

ROYAUMINE

 

ou

l'herbe je-veux 

 

 

Chère lectrice, cher lecteur, c'est comme tu veux: tu lis

ou tu lis pas, tu te réjouis ou tu t'ennuies...

Je te propose au fil de mes envies des épisodes de mon histoire.

Une histoire qui ressemble peut-être à la tienne:

tu veux, toujours et encore.


Je suis une princesse, une vraie de vraie, issue des collines, et je suis par erreur sur terre, alors je cherche.


Pour commencer, tu vas comprendre pourquoi un jour j'ai décidé de me mettre à la chasse de l'herbe je-veux...

 

Royaumine

 

----------------------------

 

 

(...) "Lorsque le soleil prend congé du sommet du ciel, les fleurs de la terre orchestrent une danse dans une clairière sauvage au centre de l’écorce terrestre dans des mouvements imperceptibles à l’œil nu. Brusquement, le vingt et un décembre, elles s’engouffrent dans le sol avec leurs parures multicolores et des musiques enchanteresses.

Toutes sauf celles du château.

Royaumine, observatrice, a remarqué ce phénomène étrange, et a demandé à Mère Reine de le lui expliquer, mais celle-là a refusé catégoriquement.

 

« Je veux que tu m’expliques ! « 

 

Se mettant dans une noire colère, la princesse a tapé du pied, hurlé, s’est jetée à terre, se tortillant comme une vraie tourterelle capricieuse et despotique.

Mère Reine s’est montrée inébranlable, arborant un sourire en coin, et a conclu par une affirmation cinglante qui annonçait la vie grandiose de Royaumine sur terre :

 

«L’herbe je-veux ne pousse même pas dans le jardin du roi. »

 

Gesticulant encore comme une furie au moment où sa mère prononçait ces paroles, Royaumine s’est arrêtée net, choquée, offusquée, ne croyant pas ses oreilles. Comment était-il concevable qu’un royaume de cette grandeur, recouvert des splendeurs de la nature, ne possédât pas cette herbe ? Dans un sursaut, elle lança un regard perçant à Mère Reine, et jura à voix basse qu’elle irait chercher la plante je-veux et la cultiverait pour en acquérir les pouvoirs illimités.

 

Mère Reine termina cet épisode sur un ton détaché : « Royaumine, les princesses sur terre ne sont pas épargnées des dures réalités de la vie. » Elle ne se doutait point à cet instant que celle de sa fille avait basculé : elle la consacrerait, voire sacrifierait à la recherche de cette plante rare, l’herbe je-veux." (...)


 

 

 

 

Royaumine® ou l’herbe je-veux est une œuvre intégrale protégée par le droit d’auteur. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteure ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Royaumine® est une marque protégée.  

 


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